Pourquoi les cheveux afro sont encore mal perçus dans notre société ?
- Affrosoment Crépus
- 4 juin
- 2 min de lecture

Hello peeps !
Encore aujourd’hui, les cheveux afro sont associés à un lourd héritage de rejet et de conditionnement social. Si de nombreuses femmes africaines (et aussi des hommes) reviennent fièrement à leurs cheveux naturels, beaucoup continuent d’entretenir une relation compliquée avec leur chevelure. Pourquoi ? Pourquoi cette texture, pourtant naturelle, dérange-t-elle autant ? Pourquoi est-elle tant camouflée et rejetée ? Dans cet article, on évoque les raisons qui, selon nous, font que ce rejet se perpétue encore et encore.
Un héritage colonial encore bien présent
Le rejet des cheveux afro ne naît pas dans le miroir, mais dans l’histoire. À l’époque coloniale et esclavagiste, les cheveux crépus étaient perçus comme le symbole même de l’infériorité des noirs. On les considérait comme "sales", "sauvages", "non professionnels". En parallèle, les cheveux lisses, souvent associés aux colons européens, devenaient la norme à atteindre.
Les femmes noires, pour échapper au mépris ou obtenir un peu plus de respect dans la société, ont été poussées à lisser leurs cheveux ou à les cacher sous des foulards. Ces pratiques ont souvent été transmises de génération en génération, non comme des choix esthétiques, mais comme des mécanismes de survie.
Une société qui a longtemps valorisé le lisse
Dans les médias, dans les publicités et même dans certaines écoles, les cheveux lisses sont toujours largement valorisés. L’image de la beauté féminine idéale reste dominée par des cheveux brillants, raides ou légèrement ondulés, très loin des textures 4B ou 4C. La conséquence est que même aujourd'hui, Les cheveux crépus sont encore considérés comme non professionnels ou pas présentables.

Le conditionnement dès le plus jeune âge
Dès l’enfance, beaucoup de filles africaines sont confrontées à la douleur physique des coiffures trop serrées, aux défrisages précoces, ou à la honte d’avoir les cheveux qui ne poussent pas. À force d’entendre que leurs cheveux sont difficiles ou moches, ces enfants finissent par croire qu’il faut les changer pour être plus à l'aise dans sa peau.
Ce rejet ne vient donc pas uniquement de l'extérieur, mais aussi de l’intérieur des foyers, transmis parfois inconsciemment par nos mamans, elles-mêmes marquées par ce conditionnement. Ce cycle de rejet perpétue la dévalorisation des cheveux afros.

Heureusement, les choses changent. De plus en plus de femmes noires choisissent de porter leurs cheveux naturels, non pas uniquement pour la mode, mais comme un acte d’amour de soi. Revenir à ses cheveux crépus, c’est aussi se réapproprier son image et son identité. C’est déconstruire l’idée que les cheveux crépus ne poussent pas.
C’est aussi un moyen de consolider la communauté afro. En partageant des routines, en se soutenant dans la transition, en éduquant les plus jeunes, les femmes africaines recréent des espaces où leur texture n’est plus source de honte, mais de fierté.




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